Je ne sais pas si vous ressentez ça vous aussi, mais quand je regarde une série je m’attache en particulier aux personnages imparfaits. Les introverties et les inadaptés, les tourmentés et torturés, les grognons, les paresseux, les misanthropes à tendances psychopathes ou les gens ordinairement banals… Leurs défauts les rend tellement touchants et nous renvoient aussi à nos propres troubles intérieurs. Je crois que les scénaristes l’ont bien compris, car depuis quelques années les anti-héros sont partout, si bien qu’il m’a été assez difficile de n’en choisir que quatre.
L’anti-héros est le personnage central d’une œuvre de fiction qui ne présente pas certaines des caractéristiques du héros conventionnel, voire dans certains cas aucune.
Mr.Robot
De quoi ça parle : Elliot est un jeune programmeur anti-social qui souffre d’un trouble du comportement qui le pousse à croire qu’il ne peut rencontrer des gens qu’en les hackant. Il travaille pour une firme spécialisée dans la cyber-sécurité mais un homme connu sous le nom de Mr Robot l’approche un jour pour faire tomber une compagnie surpuissante qui fait partie de celles qu’il doit justement protéger…
Mon avis : Ah Mr Robot…ses teintes sombres, ses cadrages désaxés, ses twists de fifou, ses personnages imparfaits et surtout son anti-héros Elliot. C’est clairement ma série chouchou de cette fin d’été ! Je l’ai découverte l’année dernière et je n’étais pas vraiment emballée par le synopsis. Je pensais, à tort, que j’avais encore à faire à une série clichée sur des ados qui se prennent pour des hackers et que j’allais être une fois de plus déçue. En effet je trouve qu’il est assez rare qu’une série ne rende pas le hacking complètement stéréotypé. Et c’est là que je me suis complètement plantée… Mr Robot et justement LA série anti-clichés ! Elle se démarque déjà par son ton et ses cadrages volontairement flous et contemplatifs, qui peuvent nous perdre un peu au début. Effectivement, il faut quelques épisodes pour s’immerger totalement dans l’histoire (mais ça vaut vraiment le coup !). Elle nous touche ensuite avec ses personnages forts mais un peu cabossés, parmi lesquels on retrouve enfin un peu de diversité ! Le héros n’est pas blanc, la blonde est loin d’être cruche, on rencontre aussi une fille voilée hackeuse, un patron d’une grande firme transgenre… et tout cela sans clichés, juste de la diversité, enfin, merci ! On plonge dans l’histoire à travers Elliot, qui nous parle en voix off. Bon je ne vais pas vous mentir, Elliot est la raison numéro 1 de mon amour pour cette série. C’est le parfait anti-héros, asocial, tourmenté et fragile. Rami Malek mérite amplement son Emmy pour sa performance magistrale. Il me fait un peu penser à Simon de Misfits, dans le genre mec creepy avec des gros yeux, que t’a envie de prendre sous ton aille comme un petit oiseau blessé. Je ne veux pas vous en dévoiler plus de peur de spoiler, mais je vous conseille vraiment cette série. Les apparences sont trompeuses et même si on se doute que quelque chose cloche, on arrive quand même à être surpris, à chaque fois !
4 BONNES RAISONS DE S’Y METTRE :
• Le “Hello friends” d’Elliot
• La performance de Rami Malek
• Les twists carrément bien foutu
• La diversité de ses personnages
Breaking bad
De quoi ça parle : Walter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau-Mexique. Son quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et vendre du crystal meth, une drogue de synthèse qui rapporte beaucoup.
Mon avis : Je pense que Breaking Bad à mis tout le monde d’accord de par sa qualité, son scénario sans faute et sa mise en scène bluffante. Elle est même souvent qualifié de “meilleure série de tout les temps”, ce qui serait largement mérité. Il y a déjà Bryan Cranston, ou Hal, le père de famille dans Malcolm qui nous avait tant fait marrer. C’est d’ailleurs assez difficile de l’oublier dans le premier épisode, quand on le retrouve en slip dans le désert. Et pourtant si, Walter White parvient à complètement éclipser ce barjo de Hal. D’abord en nous foutant une bien grosse dépression au début de la série, puis une peur profonde en le voyant se transformer en Heisenberg. Il est l’anti-héros par excellence : un banal prof de lycée sur le retour, coincé dans un mariage sans amour, diagnostiqué d’un cancer aux poumons. On devient vite accro au moment où il décide de s’associer avec un ancien élève de ses cours de chimie, Jesse Pinkman, pour fabriquer de la meth. Dans le genre anti-héros Jesse est pas mal non plus ! Petit trafiquant de drogue, rejeté par ses parents, en marge de la société. On ne sait plus vraiment si c’est lui qui fait plonger Walter ou l’inverse…Ce qui est fort avec cette série c’est que, bien qu’elle dure 5 saisons, elle se déroule seulement sur 2 ans. On est donc témoin de la monté en puissance d’Heisenberg, petit à petit, jusqu’a un final magistral sous haute tension. Elle nous montre à quel point l’être humain peut devenir dépendant et ce qu’il est près à faire pour survivre. Chaque saison propose ses propres enjeux, tout en étant en parfaite continuité avec l’intrigue. J’espère pouvoir retrouver un jour une série aussi riche que Breaking Bad !
4 BONNES RAISONS DE S’Y METTRE :
• Ne pas passer à côté d’une des meilleures séries de tous les temps
• La relation entre Walter et Jesse
• La monté en puissance d’Heisenberg et son célèbre “Say my name”
• Voir une fois de plus Bryan Cranston en slip
hannibal
De quoi ça parle : La relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et l’un de ses patients, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers…
Mon avis : Le monde n’était apparement pas près pour Hannibal, car la série à été annulée au bout de 3 saisons. Tristesse infinie, elle n’a pas eu le final qu’elle mérite et beaucoup de choses restent en suspens, comme mon cœur qui à envie de se pendre… Je ne pense pas avoir déjà vu une série aussi dérangeante et sanglante que celle-ci (à part American Horror Story peut-être…). Ce qui m’a accrochée dès le début c’est la mise en scène parfaite et l’esthétisme très travaillé qui permettent d’entrer dans un univers onirique entre folie, enquête policière et émission culinaire. Mads Mikkelsen est un Hannibal parfait, à la fois intimidant, dérangeant et pourtant si intriguant et fascinant. Chaque épisodes s’articulent autour d’une scène de crime, particulièrement sordide, décortiqué par Will Graham, profiler torturé qui tente d’aider le FBI. Bien sûr on retrouve une trame de fond psychologique, qui s’intéresse davantage à Hannibal et à l’étrange relation qu’il entretient avec Will. Et c’est là que réside tout le charme de cette série ! La manière avec laquelle Hannibal manipule Will, la fascination qu’éprouve ce dernier pour le serial-killer et le lien très fort qui les unissent malgré tout. Une sorte de bromance impossible. Encore une fois on peut difficilement faire mieux en matière d’anti-héros, et c’est sûrement pour ça que je me suis autant attachée à ces personnages. Vu que la série c’est arrêté au bout de 3 saisons, on peut la regarder comme un long film en 3 parties, et se laisser aller à imaginer une suite…
4 BONNES RAISONS DE S’Y METTRE :
• La relation entre Hannibal et Will
• L’esthétisme sans faute
• Les histoires de psychopathes bien glauques
• L’envie de devenir végétarien
dexter
De quoi ça parle : Brillant expert scientifique du service médico-légal de la police de Miami, Dexter Morgan est spécialisé dans l’analyse de prélèvements sanguins. Mais voilà, Dexter cache un terrible secret : il est également tueur en série. Un serial killer pas comme les autres, avec sa propre vision de la justice.
Mon avis : Ce cher Dexter… Ce précurseur qui s’est imposé dès le début avec un concept innovant et jubilatoire. Celui qui a su nous faire aimer les serial-killers, qui nous à fait frissonner, pleurer, sursauter et qui nous a déçu un peu aussi… Mais ne parlons pas ce final bof-bof, et revenons en arrière. En 2006 peu de séries auraient osé donner le premier rôle à un tueur en série, maniaque et asocial. Oui, Dexter n’est pas le héros que l’on attendait, et c’est justement ça qui fait du bien ! Embarqué par sa voix off hypnotisante, on plonge dans son univers, dans sa vie, dans sa mémoire et forcément on s’identifie très vite. Bien qu’il abrite un passager noir qui l’oblige à tuer des gens, il le fait avec une certaine éthique en établissant un code. Il ne tue que les méchants, comme une sorte de justicier. Sans-cesse partagé entre sa nature profonde, son travail de flic et les valeurs de sa famille d’adoption. Les saisons sont un peu inégales, la meilleure restant sans aucun doute la 4, mais elles ont le mérite de faire évoluer notre anti-héros qui tente d’échapper à ses démons. Le paradoxe entre la simplicité d’un homme et la complexité d’un tueur. A redécouvrir à l’occasion des 10 ans de la sérié (déjà).
4 BONNES RAISONS DE S’Y METTRE :
• L’humour noir et décalé
• Rentrer dans la tête d’un serial-killer
• La voix off hypnotisante de Dexter Morgan
• Les fucking répliques de Debra
Dexter, j’ai adoré la plupart des saisons, sauf la dernière dont je n’ai vu que le 1er épisode, je trouve que ça avait perdu son charme.
Je n’ai pas encore vu Mr Robot, mais je vais pas tarder à m’y mettre, j’espère ne pas être déçu car l’idée de la série me plait beaucoup.
Belle journée,
Samantha – Histoires d’une fille
Tout à fait d’accord avec toi pour Dexter ! Ils auraient du s’arrêter bien plus tôt…
Je te conseille vivement Mr Robot, un vrai coup de cœur <3
Belle journée à toi Samantha